Jacques Lacan : par où commencer?


Guide du routard à l’usage du voyageur ayant décidé de se rendre en lacanie.

Je suis en ce moment en train d’essayer d’apprendre à parler couramment le lacanien, ce qui, vous vous en doutez, n’est pas chose facile. Je voudrais donc vous faire partager mes impressions de voyage en terre inconnue.

1. Ce qu’il ne faut pas faire :

Tout le problème avant la pensée de Lacan et de ses épigones, c’est de savoir comment y entrer. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas une chose facile. En Lacanie, les visiteurs qui viennent du pays de Psychologia sont très mal reçus. Ceux qui viennent du pays de Philosophia sont moins mal reçus mais mal reçus quand même. Lire Lacan c’est donc un peu comme vouloir s’installer en Corse, on sent qu’on n’est pas vraiment le bienvenue. A la rigueur on veut bien nous tolérer mais rien de plus.

Pour entrer dans l’oeuvre de Lacan, il convient tout d’abord de savoir quoi lire. Voici donc quelques remarques sur certains ouvrages qu’il m’a été donné de parcourir. Commençons par ceux que je vous déconseille :

a. Pour lire Jacques Lacan. Philippe Julien
Collection Point. Titre avenant. On se dit qu’il n’y a pas meilleur ouvrage pour entrer dans l’oeuvre du psychanalyste. En fait, il n’en est rien. Normalement toute personne saine d’esprit qui n’a pas lu la moitié des Séminaires déteste Jacques Lacan au bout de dix pages. Philppe Julien parle en lacanien, pour les lacaniens. Le titre premier était d’ailleurs : « Le retour à Freud de Jacques Lacan. L’application au miroir ». La refonte du titre sert simplement à vendre le bouquin à des gens qui n’y comprendrons jamais rien..

[remarque postérieure : Après avoir lu les trois premiers séminaires, j’ai repris le livre de Philippe Julien. Ô surprise, il m’apparaît à présent très intéressant. Il s’agit en fait d’un ouvrage d’approfondissement tout à fait intéressant mais il convient de ne pas commencer par cet ouvrage pour découvrir J.Lacan].

b. « La pensée Lacan » Que Sais-je?. Paul Laurent Assoun

Là encore, on peut penser que c’est une bonne entrée en matière. Un « Que sais-je? », collection grand public, Paul Laurent Assoun, professeur de grand talent.. Nouvelle erreur. Au bout de vingt pages à peu près claires, on ne comprend plus rien et P-L Assoun ne fait rien pour nous aider. Personnellement, à chaque fois que j’ai essayé de lire ce « que sais-je? », j’ai arrêté de m’intéresser à Lacan pendant au moins un an.

c. Lire Lacan dans le texte.

C’est déjà une meilleure idée que de se lancer dans les deux bouillies verbales que je viens de vous présenter. Le problème c’est que cela va être très long et que, pour quelqu’un qui ne connait pas Freud et les grands philosophes sur le bout des doigts, cela risque d’être difficile. Possible. Mais difficile. Dans le cas où vous voudriez tout de même commencer par lire Lacan dans le texte, je vous conseillerais de démarrer par ses premiers Seminaires (les deux premiers sont en format poche). Ils sont assez lisibles pour un lecteur ayant de bonnes bases en philophosphie. Par contre je déconseille la lecture des Ecrits dans un premier temps. Trop souvent conseillés au primo-lecteur, ils sont en réalité écrits d’une manière quasi-crypté et une grande part de leur contenu est incompréhensible pour quelqu’un qui n’a pas lu les Séminaires.

En réalité s’il est si difficile d’aborder l’oeuvre de Jacques Lacan c’est notamment parcequ’il existe deux Jacques Lacan.

Le premier, celui des premiers seminaires, est lisible. Il part des réflexions freudiennes et post-freudiennes traditionnelles (Freud, Mélanie Klein, Anna Freud etc. ) pour porter sur elles un regard qu’on qualifiera de « philosophique ». Il s’agit bien souvent d’un méta-discours, réfléchissant sur ce qu’est que la psychanalyse en soi. La spécificité de sa pensée tient alors notamment dans ce qu’il utilise, pour lire l’oeuvre de Freud, les réflexions de F. de Saussure sur le langage et sur l’opposition entre le signifiant (le mot) et le signifié (ce qui est désigné par le mot).

Il y a aussi un Jacques Lacan tardif. Fasciné par les mathématiques, densifiant au maximum ses schémas jusqu’à les rendre illisibles pour le non-initié, amateur de jeux de mots tordus (justifiés par la place accordée à la « lettre »), il est inabordable pour qui n’est pas entièrement familiarisé avec le premier. Or toute la difficulté vient de ce que la plupart des ouvrages de vulgarisation veulent nous présenter « Tout Lacan » recouvrant le premier Lacan, lisible, sous le second, illisible.

Alors, certes, pour bien comprendre Lacan, sans doute faut-il comprendre « tout Lacan ». Mais pour ma part, je pense qu’il faut, dans un premier temps et de manière plus humble, essayer de « mal » comprendre Jacques Lacan. D’en avoir une vue grossière, partielle, déformée, mais une vue qui peut être utile, au lieu de tenter de tout comprendre pour finir par ne rien comprendre du tout.

Dans cette optique, je conseillerais donc deux ouvrages :

1. Conceptions psychanalytiques de la psychose infantile. H.Ledoux

Cet ouvrage n’a pas pour but premier de présenter Jacques Lacan, encore moins de présenter « tout Jacques Lacan ». C’est peut-être pour cela qu’il est aussi utile pour le néophite (précisons que nous parlons d’un néophite qui connaitrait tout de même un minimum la psychanalyse). Dans son ouvrage, H.Ledoux ne donne à aucun moment son point de vue mais se contente de présenter et de comparer les thèses des principaux psychanalystes sur l’enfance et la psychose infantile. Il revient assez longuement sur les principaux concepts lacaniens qu’il éclaire de l’extérieur en soulignant ce qui les distingue des autres conceptions psychanalytiques. Clair, simple, intéressant, une excellente entrée en matière.

b. Lacan. J-M Palmier

Lacan présenté par un philosophe. Ce qu’il y a d’intéressant dans cet ouvrage, c’est qu’il présente la pensée de J. Lacan avant 1968 puisque le livre date de 1969. Les premiers concepts ne sont donc pas encore recouverts et rendus illisibles par leur relecture tardive. C’est assez clair mais le texte conviendra mieux aux lecteurs qui ont un minimum de base en philopsophie. A l’inverse la question de la clinique n’est quasiment pas abordée.

Je ne doute pas qu’il existe d’autres ouvrages permettant d’entrer en lacanie, n’hésitez donc pas à me faire part de vos conseils ou remarques.

Sur le même sujet :

Conférences de Jacques Lacan à Louvain  en vidéo

Entretiens télévisé de Lacan

L’université Paris V et la forclusion du nom de Lacan

Un pastiche de Lacan intitulé Phallus et kiki

18 réponses à “Jacques Lacan : par où commencer?

  1. On peut également se tourner vers Nasio et ses cinq leçons sur la théorie de Jacques Lacan qui a le mérite d’être claire et sans prétention. Il a aussi un ouvrage titré « Le fantasme : Le plaisir de lire Lacan » mais je ne saurais en parler, je ne peux pas concevoir un titre pareil.
    Quant à l’homme à lunettes, j’ai pu reconnaître sans grande difficulté le célèbre et fascinant Noam Chomsky.

  2. Bonjour,
    Pour « comprendre » Jacques Lacan, le mieux est selon moi de s’intéresser à ce que « comprendre » signifie. « Ne vous hâtez pas de comprendre » lit-on dans l’un des premiers séminaires. L’évolution que vous notez entre un premier Lacan lisible et un second incompréhensible vient peut-être de ce qu’il a cherché à évacuer de son enseignement la dimension imaginaire, càd celle de la « compréhension » au sens courant du terme. Quant à la question des Ecrits, il n’y a rien d’incompréhensible dans « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanayse », par exemple, texte par lequel je vous suggère de commencer. Chaque « Ecrit » correspond en gros à un séminaire, et la lecture de l’un éclaire l’autre. Pour info, vous pouvez entendre le séminaire sur le site http://www.lutecium.org/wordpress/ et vous abonner à une liste de discussion où néophytes et analystes chevronnés dialoguent volontiers. Il existe aussi des enregistrements du séminaire sur http://www.ubu.com. Bonne écoute, bonne lecture ! PS: Pourquoi pensez-vous que les psychologues et philosophes sont malvenus en lacanie? Bien cordialement à vous, Loïc Toubel.

  3. @Arnaud : merci pour ces conseils, je ne connaissais pas ces séminaires de Nasio, je vais aller voir ça.
    Pour le reste, tu es officiellement désigné comme le grand gagnant de notre jeu concours. Il s’agissait, en effet, de Noam Chomsky, un grand penseur pas assez reconnu en France à mon sens..

  4. @Loïc :
    Merci beaucoup pour ces liens audio que je ne connaissais pas (j’aurais tendance à préférer le site ubu car sur mon navigateur lutecium ramait énormément).
    A ce propos voir également en vidéo :

    Conférence de Lacan à Louvain

    Entretiens avec Jacques Lacan


    Je viens d’ailleurs de compléter mon article en citant les articles de Paradoxa sur Lacan

    Pour ce qui est de la compréhension, je suis assez d’accord avec votre remarque qui me semble inscrire l’enseignement de Lacan (surtout la fin de son enseignement) dans la longue tradition de l’ésotérisme occidental – il ne s’agit pas là à mes yeux d’une critique. Je ne sais si des rapprochement ont déjà été fait entre ces deux courants de pensée. Pour ma part j’espère écrire un article à ce propos courant Octobre ou Novembre.
    Pour ce qui est des écrits, il faut souligner qu’ils sont publiés avant les séminaires. or si l’on compare les écrits et les séminaires (par exemple celui sur la lettre volée) on remarque que les écrits font l’objet d’une sorte de cryptage poétique qui ne peut être levé si l’on ne connaît pas les séminaires. Là encore je pense à l’ésotérisme et là encore un article est dans les cartons 🙂
    Pour ce qui est du côté « mauvais accueil » en lacanie, ce sentiment tient surtout à l’écriture. Un lecteur de Kant qui ne connaîtrait ni Derrida, ni Foucault (par exemple) risque de ne pas goûter l’écriture lacanienne. Pour ce qui est des psychologues, on ne peut pas dire que Lacan soit vraiment bienveillant à l’égard de l’égopsychologie, de la spp, de l’apf et même dans une moindre mesure de Mélanie Klein..

    A venir en fin de semaine : Jacques Lacan : critique du retour à Freud..

    A bientôt

  5. J’ai trouvé votre blog sur l’ésotérisme et l’oeuvre de Jacques Lacan par hasard, et j’ai voulu vous laisser une note tellement je suis impressionné par la qualité des renseignements que vous avez postés ici. Continuez ce grand travail, vous fournissez une grande ressource pour Internet! Je vais sans aucun doute vous marquer.

  6. Merci pour vos encouragements 🙂

  7. Janvier charline

    Bonsoir,
    Je suis étudiante en master 2 de psychopathologie clinique et psychanalyse , nous allons essayer avec plusieurs collèges de promo de faire un atelier de lecture de Lacan. J’ai tapé, sans trop y croire sur google « commencer à lire Lacan » et je suis tombée sur votre site. Il y a plusieurs pistes très intéressantes et surtout vous traitez le sujet avec humour et légèreté et ça c’est vraiment rafraîchissant! Alors bonne continuation!

  8. Merci :-). N’hésitez pas à nous faire part de vos impressions de lecture, un regard neuf est toujours d’une grande valeur. Bonnes lectures!

  9. J’ai apprécié moi aussi l’humour avec lequel vous traitez le sujet : pour commencer à lire Lacan (ou sur Lacan) il convient en effet à mon sens de ne pas trop se prendre au sérieux, voire de ne pas trop le prendre au sérieux non plus !
    Moi j’ai commencer des séminaires au hasard et sans chercher à tout comprendre, pour commencer c’est bien !
    Sinon je peux conseiller « L’ordre sexuel » de Gérard Pommier, très agréable à lire pour qui connait déjà les grosses ficelles et assez complet (moi je le préfère à Nasio mais ça dépend des lecteurs!)
    Enfin, pour ceux qui sont au commencement du commencement, il existe deux petits « Les essentiels de Milan » très bien faits : »Lacan le retour à Freud » de Michel Lapeyre et Marie-Jean Sauret et « entreprendre une psychanalyse » de Marie Révillon et Marie-Jean Sauret, il y a même des dessins ! 🙂
    Bonne continuation !
    Ju.

  10. @ Créplet : merci pour vos encouragements. 🙂

    Depuis la rédaction de cet article, j’ai lu « 5 leçons sur la théorie de Jacques Lacan ». Ouvrage très intéressant, très clair et relativement simple d’accès mais qui présente le « dernier » Lacan. La tripartion réel/symbolique/imaginaire qui structure toute la pensée de Lacan dans les premiers séminaires semble quasiment absente.
    Donc j’aurais tendance à conseiller : « Seminaire 1 » et le petit ouvrage de Palmier pour commencer. Puis Pour lire Lacan de P.Julien pour ce qui sont prêts à s’accrocher et ensuite seulement JD Nasio. Sinon on risque de comprendre Lacan mais un Lacan un peu particulier car tardif..
    Pour ce qui est de Gérard Pommier, je vais aller voir ça je vous dirais ce que je pense.

    Pour la suite, j’espère un jour, présenter les différentes lectures de Lacan. Car de même qu’il y a plusieurs Freud, il y a plusieurs Lacan..

    A bientôt 🙂

  11. Antonis Marianne

    Bonjour,
    Lire Lacan, prenez n’importe quel texte, livre, séminaire, écrits, mais ne travaillez jamais seul (MIchel Vappereau) Par ex. comme le dit Lacan : – mettre le travail sur le métier. En lisant par ex. vous vous rendez compte que tout compte fait la mise en page du Symbolique par Lacan reste encore quelque chose de très métaphysique que la construction du sujet de l’inconscient comme Lacan n’annonce dès 1956 reste quand même très appuyée sur des chaines de la philosophie comme si il y avait un original dont je peux tierer une copie. Or, le jeu même du Signifiant (lacanien) pris très sérieusement à la lettre ne permet pas ce rapport là si vraiment il n’y a pas de métalangage. Lacan fonctionne comme s’il en avait déjà l’illustration. Tout autre chose serait de dire : – il n’y a rien d’autre en dehors de l’illustration. Par ex. vous publiez un livre avec un texte et à côté vous en faites l’illustration. Tout autre chose est de dire que l’illustration est déjà un autre original. Dans ce concept d’illustration il y a des traces métaphysiques. Si on prend au sérieux en psychanalyse que chaque cas est neuf, si c’est vraiment le cas, quel sens y -at-il de dire que c’est une névrose ?
    En tant que ce cas est neuf ça n’a pas de sens. C’est ce que Lacan annonce mais dès qu’il se met au travail il est un peu en deçà de ce qu’il annonce. Il ne faut pas le critiquer, je l’indique simplement pour vous montrer que la tâche est énorme et extrêmement complexe. De même illustrer a à voir avec lumière, c’est le lustre, le brillant, ce qui a doncs à voir avec la visibilité qui suppose le regard. Le regard qui est critique. « C’est pourquoi nous avons pensé à illustrer pour vous aujourd’hui la vérité qui se dégage du moment de la pensée freudienne que nous étudions » (Lacan) Si la vérité est quelque chose en acte, il y a quelques maladresses à la présenter comme se dégageant du moment de la pensée freudienne. Si on prend une position (dans la pratique) où le symbolique est surévalué on induit des trucs énormes. Est-ce pour cela que Lacan va évoluer vers le noeud RSI ?
    Il est dès lors important de savoir que ce qui est déterminant, c’est le noeud, le nouage, c’est la malhonneteté du noeud qui est déterminante. C’est très important.
    Lire ce serait donc à chaque fois un lecteur nouveau.
    Je vous souhaite un bon groupe de lecture (de la praxis à la théorie et de la théorie à la praxis)
    Marianne Antonis

  12. Bonjour
    je voulais simplement indiquer à ceux qui cherchent à commencer à cheminer sur les pas de Lacan, par où je me suis débloqué la comprenette (bon y a encore du boulot, mais peut être ça peut aider quand même)
    – Razavet, de freud à lacan
    – Joel Dor, introduction à la lecture de lacan (le tome 2 est plus ardu mais le tome 1 est assez clair je crois)
    Je me permets aussi de faire une petite remarque : « comprendre lacan » implique bien sur de s’y connaitre en philosophie, en mathématiques, en
    topologie etc. bien sûr ! Mais il ne faut pas oublier (lacan le rappelle tout le temps, même si personne ne le souligne) qu’il y a 2 choses extremement importantes : connaitre les textes de Freud et aussi avoir l’experience vécue d’une analyse, en vrai pour soi ! (ça parait bete, mais ces 2 champs de l’expérience, lacan les présuppose chez ses auditeurs ou lecteurs, du coup il ne perd pas de temps à en rappeler tous les éléments, il évoque les choses et souvent c’est implicite, donc !!!). Une lecture même rapide de Saussure n’est pas négligeable non plus.
    Courage l

  13. Bonjour,
    Je partage assez l’avis que Frédéric aborde enfin, avoir une assez bonne connaissance de la théorie freudienne me paraît indispensable à moi aussi et de s’être coltiné avec le divan ne serait-ce qu’un peu ne me paraît pas être une coquetterie vaine non plus.
    La philosophie, celle de Lacan ou d’autres est toujours une affaire qui commence par une ou plusieurs questions.
    Se demander pourquoi on en est arrivé là,à cette drôle d’idée pour un homme à peu près sensé, de lire Lacan et surtout d’espérer en saisir quelque chose ne me paraît pas dénué d’intérêt non plus.
    Au fait, je me rend compte que je ne me la suis pas posé ! Bon, je serais indulgent envers moi-même, je m’en suis posé tellement d’autres.
    Merci en tout cas pour ce billet !

  14. Bonjour,
    Ça fait vraiment plaisir de voir que Lacan n est pas si simple que ça. Moi perso j ai commencé par Nasio et ses 5 leçons sur la théorie de Lacan. Je conseille aussi le lacan dira t on de Corinne Maier. Un tout petit livre dont la lecture se fait rapide et permet aussi de ne pas être dégoûté par une lecture de Lacan trop complexe. Une entrée en Lacanie par la porte de service. Ne pas oublier non plus que le peut que je sais sur Lacan, c est qu il est vraiment un drôle de personnage (voir les vidéos) alors ne s étonner ques ses théories soient si complexes.

  15. Avec votre accord j’ai inséré vos info sur mon micro dossier Lacan lectures : http://fr.calameo.com/books/0013433883545231f569c

    Cordial

    ft

  16. Je suis Corse et je tiens à vous dire que votre introduction n’est pas très… Tolérante. Mais avec ce genre de préjugés, vous pouvez en effet rester dans votre pays Lacanien, vos voyages ne semblant pas dépasser vos bouquins.
    J’apprécie tout de même votre site.

  17. Vincent Joly

    Oui pardon pour la remarque désobligeante sur les corses. C’était plus au préjugé sur l’île de beauté qu’à sa réalité que je faisais allusion.
    Promis, je ne le ferai plus 🙂

  18. Je suis l’un des « psychotiques infantiles » de la psychanalyse (autiste, ce qui de facto est pire) et pourtant ma mère n’était pas incestueuse. Du moins ne l’entend-elle pas de cette oreille? Qui dois-je consulter ? Merci.
    (je précise que, si vous voulez me contacter, vous constaterez sans doute avec amertume que j’ai forclos le nom du Père depuis longtemps et que je considère Internet comme un substitut d’objet phallique. Aussi je ne garantis pas que vous puissiez m’aider à re-sphinctériser l’image de mon corps, dussiez-vous user de tout le sex-appeal que la psychanalyse investit dans l’usage du Verbe. Je crains de continuer à projeter mes manques dans cette relation objectale, n’étant pas apte à interpréter le désir de l’autre, à investir la relation d’une charge authentiquement signifiante, c’est-à-dire, qui investit le signe au-delà de la jouissance stérile du signifiant centré sur l’imago maternel défaillant).

    Cordialement

    Copper Lebrun

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